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Thym commun (Thymus vulgaris), thym sauvage ou serpolet (Thymus serpillum),  thym espagnol (Thymus zygis), thym citron (Thymus citriodorus) variété de serpolet, évoque plus la citronnelle que le thym et est agréable en infusion, la sarriette munie de tiges plus souples, avec des feuilles plus fines et étroites, famille des Labiées ou Lamiacées

 

 

Le thym se présente en touffes compactes aux tiges ligneuses, tortueuses et ramifiées de dix à treize centimètres. Les feuilles verticillées sont petites, coriaces et de couleur bleu vert. Les fleurs en épis courts sont petites et la floraison se déroule de mai à octobre.

Son nom vient du latin thymum, d’après le grec thymos (grosseur, loupe) et le verbe thyein (offrir un sacrifice à l’encens), et selon une autre variante, il vient du grec thumon (odeur) qui a certainement pour origine l’odeur de fumée assez forte du thym. Thymus veut dire parfumer, à cause de l’odeur agréable que la plante dégage. Une autre étymologie ferait dériver le mot thym de l’Egyptien tham (odeur, plante à senteur forte utilisée pour le procédé de momification). La légende veut que le thym soit né des larmes de la Belle Hélène, recueillies par les dieux pour en faire une plante généreuse, secourant les nobles guerriers.

Le thym est originaire d’Europe méridionale, Espagne et Italie. A partir du XVIème siècle, il était cultivé en Europe centrale et de l’ouest. Le thym sauvage était utilisé depuis les temps anciens et était appelé par les Grecs herpyllos et les Romains serpyllum. Les Egyptiens et les Etrusques l’introduisaient dans les préparations servant à l’embaumement de leurs morts.

Les Grecs en brûlaient devant l’autel de leurs dieux ; ils l’utilisaient en cuisine, et aussi pour parfumer l’eau des bains ainsi que les temples. Comme symbole de courage, d’élégance et de style, le thym était brûlé en fagots dans les temples, sur les places publiques et devant le porche des riches demeures. Les Romains le brûlaient pour purifier leurs appartements et comme insecticide, ce qui permettait de chasser les mouches sans esclave. Les femmes l’employaient en eau de toilette et en onguent pour entretenir leur beauté. Les militaires en mettaient dans leur bain pour se procurer de la vigueur. Cette plante apaisait également les personnes atteintes de mélancolie et d’affection démoniaque. Les fromages et les boissons en étaient aromatisés.

Au Moyen Age, le thym était brodé sur les écharpes des chevaliers et était réputé pour leur donner du courage. Les nobles portaient des petits bouquets d’herbes aromatiques dont le thym, pour masquer les mauvaises odeurs et se protéger des maladies, notamment de la lèpre, de la paralysie et des lésions de la peau dues aux poux. On en fabriquait également des infusions qui permettaient de voir les fées. Dans les campagnes françaises, la sorcière du village composait avec de la marjolaine, de la verveine, du thym et des fleurs de myrte, une poudre de badinage, que les hommes achetaient à prix d’or car elle provoquait la passion chez la femme convoitée.

Le thym est également un symbole de courage qui se perpétua en Europe du Nord jusqu’au temps des Croisades. Au Moyen Age, les damoiselles brodaient des abeilles voletant près d’une branche de thym sur l’écharpe de leur chevalier qui partait loin de leur cœur, pour garder ces derniers fidèles à l’engagement qu’ils avaient contracté auprès d’elles. Le thym était cultivé dans les jardins des monastères.

Dans le sud de la France, selon des traditions liées à la sorcellerie, du thym placé en croix avec du romarin sur les portes le jour de la Saint-Jean, éloignait sorciers et fées. Le diable en avait également horreur car à la place du thym, lui ne voyait que des serpents menaçants ! Selon un usage de Calabre, boire une décoction de thym permettait de voir ce que les mortels ne voyaient pas en temps normal. En Angleterre, où l'on croyait que les fleurs de thym attribuaient autrefois les âmes des morts, sentir l'odeur de la plante dans un endroit où il n'y en avait pas était le signe qu'un assassinat y avait jadis été commis.

D’autres croyances sont associées à la virilité. En porter sur soi donnait un certain courage, une résistance physique et procurait la longévité. Les femmes cependant ne devaient pas en faire un usage excessif car elles prenaient le risque d'être virilisées. En revanche un homme qui avait une maîtresse au fort appétit sexuel avait intérêt à mettre du thym à l'endroit où se trouvait ses sous-vêtements et ses caleçons, car ainsi il comblerait sans problème son amie.

Les herboristes du XVIème siècle donnèrent de longues listes des maux pouvant être traités par le thym, des crampes abdominales au hoquet, en passant par les morsures de n‘importe quel animal venimeux. Culpeper va jusqu’à lui donner la propriété de chasser les cauchemars. C’est le pharmacien allemand Neumann qui, le premier, a isolé l’huile essentielle de la plante en 1725, le thymol, puissant antiseptique naturel. Des recherches ont montré que l’essence de thym est si forte qu’elle peut tuer un bacille en quarante secondes. Le thym entre aussi dans la composition de produits cosmétiques et dans l’élaboration de certaines liqueurs.

En cuisine, en France méridionale en particulier, on utilise le thym dans le bouquet garni ou bien séché dans les herbes de Provence.

En médecine douce, le thym est diurétique, tonique, énergétique. En infusion, c’est un puissant antiseptique contre la grippe, la bronchite, la sinusite, la toux, le rhume ; il est tonique et stimule l’appétit. Il est antispasmodique et atténue les douleurs stomacales et les sensations nauséeuses.

En Provence, le thym constitue la friandise des lapins et des chèvres et prend le nom de farigoule.

 

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